Chutes de plain-pied

Les glissades, trébuchements, faux-pas ou encore pertes d’équilibre sur un sol plat sont souvent imputés à une forme de maladresse. Ces chutes sont plus fréquentes que les chutes de hauteur et peuvent avoir des conséquences graves. En 2018, elles sont à l’origine de près de 10 % des arrêts de travail de plus de 4 jours (contre un peu moins de 7 % pour les chutes en hauteur).

Tous les secteurs d’activité et tous les métiers sont concernés. Certains sont particulièrement touchés comme l’industrie agroalimentaire ou encore les ateliers de fabrication mécanique.

Les chutes de plain-pied sont principalement liées à l’utilisation de machines ainsi qu’à la manutention manuelle ou mécanique. Mais c’est souvent la combinaison de plusieurs facteurs qui génère les situations dangereuses. Parmi ceux-ci, on pourrait citer les sols glissants, accidentés ou encombrés mais aussi des facteurs liés à l’organisation du travail qui peuvent engendrer de la fatigue, de la surprise, de l’émotion ou de l’inattention.

Trop souvent perçues comme étant inévitables et de caractère bénin, les chutes de plain-pied peuvent être évitées si l’employeur met en place les actions adaptées.

Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?

Des solutions techniques et organisationnelles existent pour supprimer ou limiter l’exposition des salariés. Exemples :

« Systèmes de distribution hors sol : potence pour outils à main ou appareillage, distribution des sources d’énergie, enroulage automatique de câbles et/ou tuyaux » / « Revêtement de sols antidérapants, Changement du revêtement de sol, Caniveaux d’évacuation des eaux usées avec caillebotis à mailles crantées double sens, Diminution des longueurs de ruissellement de l’eau, Optimisation du raclage, Captage des pulvérulents » / « Marquage au sol et cheminements piétons (protection pour cheminements piétons) » / « Mise en place d’une bande transporteuse et d’un convoyeur hélicoïdal motorisé descendant jusqu’au niveau du sol de l’atelier » / « Sensibilisation des salariés à l'aide de consignes, communiqués, affichages, challenges, … » / « Changement des EPI » / « Mise en place d’un rack de stockage en lieu et place de la zone de stockage de palettes au sol afin de supprimer la présence de palettes posées au sol (hors des zones dédiées) » / « Recul des pieds des machines afin de ne plus dépasser » / « Réorganisation de lignes de fabrication pour éviter les gestes supplémentaires et déplacement de bacs » / A vous d’inventer la suite ?

• Consultez la page « Prévention des chutes » sur ameli.fr/entreprise
• Consultez le dossier « Chutes de plain-pied » sur le site de l'INRS
• Consultez la rubrique « Glissance des sols » du site de la Carsat Hauts-de-France

Chutes de hauteur

Travailler en haut d’un escalier, d’un immeuble, d’un toit ou d’un pylône, évoluer sur un échafaudage, au bord d’une fosse ou d’un précipice sont des activités à risques. Loin des idées reçues, ce type d’accident peut survenir dans tous les secteurs d’activité. Certes, celui du bâtiment et des travaux publics (BTP) connaît la plus forte proportion de chutes de hauteur, mais il serait inexact de limiter à ce risque à ce seul secteur. Dès lors qu’il y a une dénivellation, le risque est présent.

Ainsi, ce sont les secteurs de l’aide et soins à la personne, de nettoyage et le travail intérimaire qui détiennent le record absolu des arrêts de travail dus aux chutes en général (plus de 27 000) et aux chutes de hauteur en particulier (près de 1 800).

Mettre en place une démarche de prévention

L’identification de toutes les situations de travail exposant les salariés aux risques de chute doit intervenir le plus en amont possible afin de proposer des solutions permettant d’éviter l’exposition au risque. La réflexion doit porter sur tous les postes de travail concernés par un risque de chute de hauteur, y compris ceux qui ne concernent que l’entretien et la maintenance. Elle doit également comprendre l’examen des conditions d’accès à ces postes.

En vous appuyant sur les principes généraux de prévention et avec l’aide d’acteurs de référence tels la Carsat et l’INRS, entamez une démarche de prévention des risques de chutes de hauteur.

Que pouvez-vous faire pour éviter ces risques ?

Des solutions techniques et organisationnelles existent pour supprimer ou limiter l’exposition des salariés. Exemples

« Protection des quais : Dispositifs d’ouverture de barrière ou de porte asservie au blocage au sol, avec quai niveleur, lèvre télescopique et butoirs ou pont de liaison avec butoirs » / « Protection de fosses ou trémies : Dispositifs de protections des chutes de hauteur » / « Garde - corps fixes ou escamotables, hayons avec garde – corps » / « Protection des mezzanines : Systèmes de barrière écluse ou dispositif d’ouverture/fermeture asservie » / « Équipements d’accès et de travail en hauteur : Plateformes Individuelles Roulantes Légères (PIRL) ou Plateformes Individuelles Roulantes(PIR), Plateformes sécurisées pour la mise en rayon, Plateformes Élévatrices Mobiles de Personnes (PEMP) et Plateformes de travail sécurisées » / « Monte – charges » / « Garde-corps fixes, escaliers normalisés, mains courantes et nez de marche antidérapants pour escaliers » / « mise en place d’une bande transporteuse et d’un convoyeur hélicoidal motorisé descendant jusqu’au niveau du sol de l’atelier » / « Sensibilisation des salariés à l'aide de consignes, communiqués, affichages, challenges, … » /  « Transport Routier de Marchandises : Nouvelles cabines au renouvellement de la flotte (marches, ouverture des portes) , Fourniture de sacs pour le matériel technique des conducteurs, information des conducteurs sur les 3 points d’appui, 2ème journée d’accueil à la fin de la période d’essai, Intégration de la marque du véhicule dans l’analyse AT, Protocole de sécurité (limiter le nombre de montées / descentes) » / « Remplacement des marchepieds par des équipements avec garde-corps » / A vous d’inventer la suite ?

• Consultez la page « Prévention des chutes » sur ameli.fr/entreprise
• Consultez le dossier « Risques liés aux chutes de hauteur » sur le site de l'INRS

Action chutes de hauteur dans le BTP

Travailler en haut d’un escalier, d’un immeuble, d’un toit ou d’un pylône, évoluer sur un échafaudage, au bord d’une fosse ou d’un précipice sont des activités à risques. Loin des idées reçues, ce type d’accident peut survenir dans tous les secteurs d’activité. Certes, celui du bâtiment et des travaux publics (BTP) connaît la plus forte proportion de chutes de hauteur. En 2018, elles représentaient 17 % des accidents du travail dans ce secteur.

La loi impose à l’employeur de mettre en place des actions de protection contre le risque de chute. Celui-ci peut s’appuyer sur les recommandations formulées par l’Assurance Maladie – Risques professionnels adoptées par le Comité national des industries du bâtiment et des travaux publics, et notamment :

• la recommandation R408 – Montage, utilisation et démontage des échafaudages de pied (PDF) ;
• la recommandation R457 – Prévention des risques liés au montage, au démontage et à l’utilisation des échafaudages roulants (PDF).
• la mutualisation des équipements de travail et d’accès en hauteur

• Consultez la page « Prévention des chutes » sur ameli.fr/entreprise
• Consultez le dossier « Risques liés aux chutes de hauteur » sur le site de l'INRS
• Consultez la page « Echafaudage » sur le site de la Carsat Hauts-de-France

Le maître d’ouvrage : acteur clé de la prévention des risques professionnels

En tant que maître d’ouvrage (MOA), vous avez l’obligation d’intégrer la prévention des risques professionnels à votre projet, avant même le début des travaux, et d’en effectuer le suivi à chaque étape. Conseils, formations, information… L’Assurance Maladie - Risques professionnels recommande des mesures socles de prévention vous permettant de réduire les risques et gagner en performance.

• Consultez la page « Le maître d’ouvrage » sur ameli.fr/entreprise